Sculpteur contemporain, Roderick Owen révèle un univers où les escarpins quittent les vivants pour devenir des présences façonnées par le feu et l’ombre.
L’histoire de l’artiste est celle d’une quête intérieure, un chemin où le besoin de créer prend le pas sur tout repère humain.
Chaque rencontre, chaque trace laissée dans la matière devient une vibration qui nourrit sa vision.
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Longtemps, ce souffle demeure sans forme, jusqu’au jour où le feu, plus fort que les mots, réclame sa place.
Roderick Owen se déleste alors du superflu et retrouve le métal, cette matière vivante qu’il n’avait fait qu’effleurer.
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Ce n’est pas un lieu qui lui répond, mais un appel venu du plus profond : un feu intérieur que seul l’acier sait écouter.
Le fer se tord, respire, cherche sa propre ligne.
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De ce dialogue silencieux entre le feu et l’ombre se dresse une présence forgée d’éclat et de nuit.
L’artiste comprend alors que le métal n’est pas à dompter : c’est une force qui choisit ceux capables de l’entendre.
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Sous le feu, il perçoit son murmure, fragile comme une braise, indestructible comme la nuit.
Chaque étincelle devient battement.
Chaque frappe, une naissance.
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Le feu devient langage, le métal devient peau, mémoire, destin.
Dans la courbe d’un escarpin, il sent une présence qui veille, étrangère à toute humanité, souveraine, intemporelle.
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Accessoires de mode, les escarpins ne seraient plus : des présences surgies du feu et du silence, détachées de toute identité humaine — ni homme, ni femme — étrangères à notre monde, libres de créer leurs propres desseins.
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De là naît son geste : donner forme à des entités d’acier qui conservent éternellement leur allure, libérées de la chair, affranchies de tout porteur.
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Des talons d’acier qui rompent avec leur origine et imposent leur existence singulière.
Des êtres de feu et d’acier, affranchis du vivant.
Ainsi, sans qu’il ne l’ait cherché, l’artiste voit son univers prendre une ampleur inattendue, jusqu’à être reconnu au-delà des frontières.
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Tel un couturier façonnant une étoffe rare, il sculpte le fer avec exigence et vision, fusionnant l’éclat de la mode et la puissance du métal en un même geste.
Dans son atelier, il élève la matière pour édifier des œuvres qui échappent au temps.
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Son univers se construit dans un dialogue entre feu et obscur, où naissent des présences souveraines.
Ses escarpins en fer forgé incarnent des formes libérées de la chair, où chaque courbe révèle une transformation sans retour.
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Mystérieux, contrastés, ses sculptures invitent à une contemplation où l’humain n’a plus d’emprise.
Son inspiration, il la puise dans ce qu’il perçoit, ce qu’il ressent, ce qui brûle.
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Il poursuit son ascension à travers des collaborations avec de prestigieuses maisons, parmi lesquelles Imperial Heritage Caviar ainsi que la Maison Champagne Duval-Leroy
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Des escarpins en fer forgé, façonnés par le feu et l’ombre, où l’élégance devient trace et la matière, présence.
R o d e r i c k O w e n
Des sculptures intemporelles, hors de la chair, souveraines d’un royaume voué au métal et au feu, où l’humain ne possède aucun pouvoir.
